Le grand théâtre du monde # 7 - Theatre Pau
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Le grand théâtre du monde # 7

Le grand théâtre du monde

Le grand théâtre du monde # 7

Le grand théâtre du monde nous plongeait dans la mise en abîme du spectateur. C’était en Avignon en juillet 2014 avec Shakespeare, Dan Jemett et David Ayala. 3 noms qui marquent le théâtre. Dan Jemett nous proposait  » Macbeth the notes ». Titre en référence à une pratique au théâtre qui veut qu’après un filage, le metteur en scène donne les notes à son équipe pour bien sûr parfaire le spectacle. Nous sommes en plein dans le monde du théâtre. Ici nous sommes le soir de la générale ( dernier filage avant la 1ère représentation ouverte au public) et David Ayala devient le double de Dan Jemett et au fil des fameuses notes joue aussi tous les rôles pour expliquer à son équipe ce qu’il veut. Et son équipe c’est nous, le public. Du coup nous avons trois spectacles qui se tuilent se bousculent et se revoient les uns aux autres. Le spectacle regardé, celui que nous public sommes censé avoir joué  et enfin le spectacle rêvé par le metteur en scène. Il s’agit d’une relecture délirante et ludique de Macbeth. Je retiens la maestria de David Ayala dans ce stand- up, savoure avec bonheur ses digressions cocasses et improvisations justes ou Bip Bip le Coyote trouve sa place mais où la pièce de Shakespeare garde sa noirceur tragique et bien sûr l’idée originale de Dan Jemett. Nos deux complices, Dan et David s’amusent avec les codes du monde du spectacle, citent l’air de rien certains metteurs en scène, malicieux, et lancent un clin d’oeil tendre et amusé à la profession.

 » Est-ce un poignard que je vois là devant moi, le manche vers ma main ? Viens, que je te saisisse ! Je ne te tiens pas, et pourtant je te vois toujours. N’es-tu pas, vision fatale, sensible au toucher, comme à la vue? ou n’es-tu qu’un poignard imaginaire, trompeuse création émanée d’un cerveau en feu ? Je te vois pourtant, aussi palpable en apparence que celui que je dégaine en ce moment. Tu m’indiques le chemin que j’allais prendre, et tu es bien l’instrument que j’allais employer…  Tandis que je menace, l’autre vit. Les mots jettent un souffle glacé sur le feu de l’action.  » Macbeth.

OC

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